dimanche 29 mai 2011

Stardust - Neil Gaiman


Dans le petit village de Wall, près du mur qui sépare le village du pays de Faerie le jeune Tristran Thorn a promis, pour les faveurs de la belle Victoria Forester, de lui apporter une étoile tombée du ciel. L'étoile s'avère pourtant être une ravissante demoiselle, que Tristran n'est malheureusement pas le seul à poursuivre...

Même si je n'ai pas aimé autant ce livre que Nobody Owens, j'ai quand même passé un bon moment avec ce conte de fées un peu spécial. Je n'avais pas vraiment « vu » le film avant (disons qu'il est déjà passé à côté de moi quand je faisais autre chose, donc j'ai suivi d'une oreille et d'un œil, mais ça ne m'a pas marquée XD) donc c'était presque une découverte pour moi. C'était également l'occasion de découvrir la plume de Neil Gaiman en VO, qui est très jolie, fluide et poétique. J'aime beaucoup la manière qu'a cet auteur de faire cohabiter un univers à première vue enfantin avec des détails plus sombres, voire angoissants.

Le livre est court, c'est sans doute là son défaut, car la véritable intrigue du livre met du temps à démarrer (c'est peut être voulu d'ailleurs, le début du livre racontant d'abord l'histoire de Dunstan Thorn, le père de Tristran, ce qui donne l'impression que le héros de l'histoire va être Dunstan. Cela crée un début un peu déroutant, finalement.) et les évènements s'enchaînent ensuite de façon très rapide, tout comme l'évolution des personnages et de leurs sentiments. Et pourtant l'effet n'est pas forcément désagréable, car le côté réécriture atypique des contes de fées bouleverse un peu toutes les attentes du lecteur: un héros pas toujours chevaleresque, un happy end un peu biaisé, des obstacles qui finalement ne sont pas ceux escomptés, et d'autres attendus, mais aisément évités.

Tristran au début est certes d'une naïveté confondante et même exaspérante (c'est même le moteur de l'histoire, puisque c'est ce qui le pousse à partir à la recherche de l'étoile. Mais l'entendre toujours parler de Victoria comme son véritable amour, ça donne parfois envie de lui donner des gifles =p), au point que l'étoile, qui fait tout pour se rendre désagréable avec lui en devient attachante. D'autre part, les fils Stormhold m'ont bien plu aussi, avec leur compétition sans merci, et j'ai particulièrement aimé l'idée des morts observant les évènements en retrait, prêts à accueillir les derniers décédés dans leurs rangs =p.

Enfin, j'ai bien aimé le côté happy end sans être un happy end: le côté manipulateur de la mère de Tristran, qui finalement semble surtout heureuse de retrouver son fils parce qu'elle peut le mettre sur le trône, le futur seigneur qui se dérobe, le fait qu'ils vécurent heureux, certes, mais pas jusqu'à la fin des temps... cela change des contes de fées et j'ai trouvé cela au final assez amusant et original.

Malgré tout, la brièveté du roman empêche d'approfondir certaines choses, à commencer par le pays de Faerie, et tout s'enchaîne tout de même beaucoup trop vite. Néanmoins, j'ai passé un agréable moment avec ce livre, et cela ne change pas mon avis sur le charme que je trouve à l'écriture de Gaiman, même si, encore une fois, de mes deux lectures, j'ai préféré l'atmosphère et le ton de Nobody Owens.

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