dimanche 4 mars 2012

Azilis, tome 1: L'épée de la liberté - Valérie Guinot


Azilis, fille d'Appius Sennius, riche pater familias marié en secondes noces à une bretonne décédée quelques années plus tôt, est une jeune fille très particulière, initiées aux pratiques druidiques, refusant de se conduire comme le devrait une jeune fille de bonne famille. Lorsque son père décède, et que son demi-frère tente de la marier contre son gré à un patricien qu'elle déteste, elle fuit, accompagnée de son fidèle esclave Kian, et de son cousin Aneurin, pour se rendre en Bretagne.

Une lecture que j'ai trouvée fort sympathique, même si j'ai trouvé que ce tome se rapprochait plus d'un tome d'introduction, dans la mesure où même si le livre dans son ensemble de manque pas d'action, on sent que c'est vers la fin que se mettent en place les gros enjeux de la saga. Cela n'empêche pas que l'ensemble du livre se lise tout seul avec beaucoup de plaisir.

D'abord parce que l'histoire se déroule dans un contexte qui me plaît, à savoir le Ve siècle après J.C., qui fleure encore bon la Rome Antique, même si l'on est ici en Gaule romaine. Le livre est assez bien documenté au niveau historique et culturel, il me semble, même si je ne suis pas très familière de cette période de l'histoire antique (ce qui est d'autant plus intéressant en fait) et les notes de bas de page qui éclaircissent le rôle de certains personnages, certains événements ou habitudes culturelles sont souvent assez bienvenues. Le contexte joue donc déjà beaucoup dans l'intérêt pour l'histoire.

J'ai apprécié surtout le fait d'aborder une histoire légendaire du point de vue de la réalité historique, à savoir la légende arthurienne. Si on ne la rejoint vraiment qu'assez tardivement dans l'ouvrage, on entend parler assez vite de personnages comme Niniane ou Arturus. Cela reste relativement discret, car, dépouillé dans une certaine mesure de son aspect mythique (la magie est présente, mais de façon très légère) la légende arthurienne apparaît dans une lumière différente, plus réaliste et ancrée dans son contexte historique. Je n'en dis pas plus, car cet aspect n'est pas celui qui apparaît en premier lieu dans le livre, mais je l'ai vraiment apprécié et il me semblait donc important de le mentionner.

Ce qui est surtout frappant dans ce livre, c'est le personnage d'Azilis, et le trio qu'elle forme pendant la plus grande partie de l'intrigue avec son esclave Kian et son cousin Aneurin. Le personnage d'Azilis est vraiment sympathique, elle est vive et volontaire, et on sent dès le début qu'elle est appelée à avoir un rôle plus important que celui auquel son rang la destine initialement. J'ai beaucoup apprécié également le personnage de Kian, l'esclave dévoué, qui peut malgré tout se montrer impitoyable, et Aneurin, le barde au passé trouble. C'est ce trio qui porte le récit et il est très agréable de les suivre dans leur quête, et leur fuite pour échapper à Marcus, le demi-frère d'Azilis, tout en voyant les relations entre les personnages évoluer au fur et à mesure qu'ils apprennent à se connaître ou à se percevoir autrement.

La romance est présente dans ce roman, évidemment, mais sans mièvrerie, ce qui à mon avis est dû au fait que les sentiments ne sont, la plupart du temps, pas réciproques, ou réciproques de façon inconsciente, ou contrariés d'une façon ou d'une autre. Les relations entre les personnages en deviennent parfois un peu ambiguës, et on se demande parfois commet cela va se terminer. Dans la mesure où une bonne partie du récit est constituée de la fuite d'Azilis, Kian et Aneurin, l'intérêt réside surtout dans l'évolution des relations entre ces personnages et je trouve que c'est plutôt bien mené dans l'ensemble.

Bref, j'ai bien aimé découvrir cette histoire, même si je dois avouer que j'ai surtout apprécié la fin, où l'on sent que les véritables enjeux se mettent en place et où la réalité historique rejoint la légende. En tout cas, je lirai certainement la suite.

Mon premier livre lu dans le cadre du challenge Légende Arthurienne =D

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