dimanche 1 avril 2012

César Cascabel - Jules Verne



Après vingt-cinq ans passés à donner des représentations à travers toute l'Amérique, les Cascabel, famille de saltimbanques, ayant finalement amassé une somme rondelette, se préparent à rentrer en France, par le plus court chemin. Partis de Sacramento en roulotte, ils comptent traverser l'Atlantique pour retourner au pays. Mais sur le chemin, horreur! Tout leur argent leur est volé. Plus question de traverser l'océan. Pour regagner la France, César Cascabel et sa famille vont devoir suivre un itinéraire bien plus long et plus périlleux.

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai relu ce roman de Jules Verne que j'avais découvert il y a bien six ou sept ans. C'est un récit de voyage où l'on ne s'ennuie pas une seconde, en compagnie d'une troupe de saltimbanque et d'autres personnages plus sympathiques les uns que les autres.

De la même façon que dans d'autres Voyages extraordinaires, on assiste ici à la progression à travers des contrées plus ou moins hostiles, avec plus ou moins de péripéties, de la famille Cascabel, composée de personnages auxquels on s'attache immédiatement. César Cascabel, le père jovial et optimiste, la mère, Cornélia, qui se révèle toujours pleine d'astuce, les enfants, Sandre, l'acrobate espiègle, la petite Napoléone, Jean, l'intellectuel de la troupe, et naturellement Clou-de-Girofle, le comparse des Cascabel, élément comique du groupe, et ses fameux « A moins que... », tous ces personnages nous sont immédiatement présentés avec leurs caractéristiques particulières, d'une façon telle que l'on est dès le début enchantés d'avoir à faire le voyage avec eux.

Un voyage qui ne se révèle pas de tout repos, et qui s'avère même parfois dangereux pour tout le monde. Aux péripéties que l'on s'attend à trouver à un voyage de ce genre à travers l'Amérique, l'Alaska, la Russie, à savoir la rudesse du climat, les difficultés liées à l'environnement (essayez de passer des montagnes ou un détroit en roulotte!), s'ajoutent d'autres aléas, tels que des attaques de brigands ou des contacts un peu houleux avec les autochtones (qui sont quand même le plus souvent des sauvages pas très malins, pour Jules Verne. Mais bon, le roman date de 1890.) Finalement, à cette histoire, se mêlent aussi bien aventure, récit de voyage, assaisonné d'un brin de politique et d'un chouïa de romance, sans compter quelques digressions géographiques, botaniques, historiques, zoologiques... comme le fait si bien Jules Verne.

Le livre n'est d'ailleurs pas dénué d'humour, non seulement avec Clou- de-Girofle, dont le pessimisme presque caricatural est un des éléments drôles du récit, mais aussi monsieur Cascabel, dont les réparties et le caractère assez bonhomme ajoutent une certaine légèreté, sans compter son admiration pour Napoléon (pas pour rien que ses chiens s'appellent Wagram et Marengo :P) et par extension sa détestation à l'égard de tout ce qui touche à l'Angleterre (tellement extrême qu'elle en devient assez amusante.)

Cela vient tempérer une intrigue qui ne manque pas non plus de passages dramatiques, non seulement liés au voyage, mais aussi aux rencontres faites sur le chemin. J'aime d'ailleurs beaucoup le personnage de M. Serge, un homme très calme et posé qui cache pourtant un secret d'importance. Malgré tout, le voyage se déroule quand même, malgré les difficultés, dans une relative bonne humeur, et les pépins rencontrés sur la route trouvent le plus souvent un dénouement heureux, surtout grâce à l'astuce de M. Cascabel.

Bref, j'ai suivi encore une fois avec plaisir la famille Cascabel dans son périple pour rentrer en France, avec tous les rebondissements que cela entraîne et toutes les intrigues parallèles qui se greffent peu à peu à cette histoire. C'est un livre qui se lit tout seul, avec lequel on ne s'ennuie pas, et dont on ne quitte les personnages qu'à regret. Un roman qui compte parmi mes préférés de cet auteur.

Premier livre lu dans le cadre du challenge Jules Verne


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