jeudi 29 mars 2012

Bride Stories, tome 1 - Kaoru Mori


En Asie centrale, Amir, 20 ans, issue d'un clan nomade, se voit mariée à Karluk, un jeune garçon de douze ans, dont la famille s'est sédentarisée depuis quelques générations. Alors qu'elle apprend à vivre et se faire accepter dans sa nouvelle famille, voilà pourtant que, dans le but de former une alliance plus avantageuse, sa famille veut la récupérer...

J'ai vraiment beaucoup aimé le premier tome de ce manga tout en douceur, servi par des dessins magnifiques, superbement détaillés, qui représentent avec beaucoup de finesse les habitations, vêtements, étoffes, décors de l'Asie centrale, où se déroule le récit.

Peu d'action dans ce premier tome, mais ce n'est clairement pas le but ici, le rythme du récit étant vraiment très tranquille, s'attardant plutôt sur des scènes de la vie quotidienne, montrant le décalage qui existe entre les mœurs d'Amir et celles de sa nouvelle famille, mais également la relation un peu étrange et très touchante qui se construit entre elle et son tout jeune époux. Si l'alliance semble un peu inattendue, et pas seulement pour le lecteur, le dessin parvient très bien à retranscrire les émotions des personnages, de façon assez subtile, et à nous montrer l'affection et le respect que les deux personnages ont l'un pour l'autre. J'ai beaucoup aimé la manière dont était traitée cette relation un peu inhabituelle.

J'ai trouvé ce manga très reposant, au niveau de son intrigue et de ses personnages attachants, que l'on observe au jour le jour. Certains sont plus amusants que d'autres, comme le petit Rostem, qui est adorable. Amir m'a beaucoup plu, avec son côté calme, volontaire et souriant, et en même temps le souci manifeste qu'elle a de Karluk. J'ai aussi beaucoup aimé ce dernier d'ailleurs, et l'embarras qu'il ressent parfois m'a touchée. Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié un personnage qui n'apparaît malheureusement que peu, en la personne de la grand-mère, qui défend et protège sa famille en véritable matriarche et témoigne, comme le reste de la famille d'une véritable affection pour Amir.

Bref, un premier tome tout en délicatesse et en finesse, servi par de superbes dessins, une intrigue pour l'instant simple mais qui promet des développements intéressants et une belle évolution des personnages, et un très bel aperçu des us et coutume d'Asie centrale. Peu de rebondissements, mais finalement peu importe, car l'ambiance assez tranquille rend ce livre très agréable à lire, sans exagération, avec malgré tout quelques petites touches d'humour. C'est vraiment une très belle découverte, et je ne vais pas tarder à lire la suite.

Une petite image de ce tome-ci, en bonus
Amir et Karluk - Bride Stories, chap 5, p. 156
Et c'est aussi une lecture pour le challenge Marmotte

3 commentaires:

  1. J'ai adoré les trois trop courts tomes de ce manga inhabituel et très beau. Le risque d'ennui est balayé par la narration générale bien menée (avec des ellipses intelligentes) et par des intrigues personnelles des personnages bien originales.

    Un manga qu'on devrait faire lire à tous les détracteurs de ce média si décrié et -souvent- vraiment trop caricatural. Beau, intelligent, original, sensible, chef-d'oeuvre. Incontestablement.

    Beau blog, je découvre. Je retire mes bottes et je passe discrètement, sur la pointe des pieds, sans déranger, j'espère.

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  2. Mais pas le moins du monde, c'est toujours un plaisir d'avoir de la visite (surtout de Saint Epondyle dont j'entends si souvent parler, et je ne dirais pas par qui :p)

    Je suis d'accord, c'est un manga qui se démarque vraiment de ce qu'on peut lire dans ce genre en général, et malgré ce parti pris de rester assez contemplatif, on ne s'ennuie pas un instant à la lecture. Et surtout, c'est un vrai régal au niveau visuel! Merci d'être passé, en tout cas ^^!

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    1. Un plaisir ; je m'abonne au flux, qu'on se le dise. Mais le sujet d'un bon nombre de critiques me passera quelque peu au dessus de la tête étant donné mon rythme de lecture et mes choix relativement mainstream pour reprendre un anglicisme hideux.

      Dans Bride Stories, j'ai particulièrement apprécié le passage du sculpteur et de l'enfant. Un moment de poésie rare, surtout entre deux shonen-clichés.

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